Unspoken VO : Futurama #56 – Do you want Fry with that ?

Couverture Futurama #56

Couverture Futurama #56Je ne sais pas pourquoi, mais pour une fois, j’avais envie de lire autre chose que du Super-héros, et mon choix s’est évidemment porté sur…Futurama. Si je suis un grand amateur de la série animée (que je préfère légèrement aux Simpsons pour son côté Space Opéra délirant), je n’avais encore jamais acheté de comic-book de la franchise. Et là, je ne sais pas pourquoi, est-ce un signe que l’apocalypse est proche ou juste la conséquence d’une météo chaotique, j’ai craqué. Alors, Futurama, la bande dessinée est-elle à la hauteur du dessin animé ?

 

 

Crédits :

Editeur : Bongo Comics

Scénario : Ian Boothby

Dessins : Mike Kazaleh

La série : Fry, jeune livreur New-yorkais minable du 21ème siècle, se retrouve cryogénisé par accident à quelques secondes du passage à l’an 2000 et se réveille à l’aube du 31ème siècle. Après moult aventures dans cette ère aux mœurs incongrues, il va finir par y trouver sa place et le boulot pour lequel il était destiné : livreur ! Avec ses amis Bender le robot, et Leela la femme mutante cyclope, Fry travaille maintenant pour le Planet Express, service de livraison intergalactique dont les expéditions se transforment toujours en péripéties loufoques.

 

Scénario : Après une livraison rondement menée, le Planet Express rebrousse chemin vers la Terre, lorsque celle-ci apparaît devant leurs yeux, à des milliards de kilomètres de son point d’origine. Est-ce la Terre originale ? Une réplique parfaite pour leurrer nos héros ? Lors d’une fausse manipulation pour obtenir la réponse, Fry pulvérise accidentellement la planète bleue ! Pour répondre de ses crimes, l’équipe est condamnée à travailler à perpétuité dans une chaîne intergalactique de restauration rapide.

Comme dans la série télévisée, le pitch de départ de cet « épisode » n’est qu’un prétexte sans réel rapport avec le reste de l’histoire. Rien que sur ce point, le pari d’adapter Futurama en comic-book est plutôt réussi. La suite du numéro est divisé en deux intrigues parallèles assez inégales : la gestion du fast-food par Fry d’un côté (qui n’est pas la partie la plus réussie), et de l’autre les tribulations de Bender, chargé de se connecter à Internet pour trouver de nouvelles musiques d’ambiance pour le restaurant. Cette dernière partie donnera d’ailleurs lieu aux meilleurs sketches du numéro. La conclusion, assez rapide, est elle aussi assez convenue, mais totalement dans l’esprit de la série animée.

Quant aux dialogues, il faut avouer que ceux-ci sont assez croustillants, et c’est peut-être grâce à cette partie que le scénariste Ian Boothby peut faire preuve d’originalité. L’humour est omniprésent dans ce numéro et l’on retrouve le niveau des meilleurs épisodes de l’animé. Si le niveau des gags n’est pas des plus intellectuels pour rester compréhensible par le plus jeune public, il se peut que l’on passe au travers d’une blague sans s’en apercevoir, tant celles-ci sont nombreuses.

Dessins : Futurama #56.5Incroyable ! Les dessins sont d’une audace folle, et d’un réalisme à couper le souffle ! Mike Kazaleh maîtrise si bien son style assez particulier qu’il réussit à insuffler la vie à nos héros… Non, je déconne. Comme toute licence marketing ultra vendeuse, le dessin n’offre aucune liberté à l’artiste. Celui-ci doit savoir s’effacer derrière l’œuvre, et non l’inverse. De ce point de vue, Futurama #56 est donc d’une banalité affligeante, dopée à l’applat de couleurs basique. On s’étonne même que le nom des artistes apparaisse sur la première planche. Comment ? Futurama, n’appartient pas encore à Disney ? Aaaah oui, dans ce cas…

Plus sérieusement, les dessins étant loin d’être très originaux, je parlerai donc du contenu des illustrations plus que des graphismes. On retrouve bien ici aussi l’esprit décalé de la série animée, avec des références propres à celle-ci. Les fonds auraient pu être plus travaillés, n’offrant généralement qu’une couleur unie, alors que l’animé propose souvent sketches et clins d’oeil en arrière plan. Quelques gags visuels viennent parfois rompre le rythme de l’histoire, mais ils restent assez rares. À la moitié du numéro, l’intrigue parallèle menée par Bender l’entraîne dans une succession de parodies de pochettes d’albums de rock cultes, où le robot tordeur tordu viendra mettre la pagaïe. Je résiste à peine à l’envie de vous montrer quelques extraits de ce passage en preview, pour ne pas vous gâcher le plaisir de leur lecture. Sachez seulement qu’il s’agit d’un véritable régal pour les yeux. Cet intermède « pochettes surprises » et la caricature des réseaux sociaux modernes font de ce numéro de Futurama un épisode très agréable à parcourir.

 

Avis : Si ce numéro de Futurama ne révolutionne pas la série ni l’univers créés par Matt Groening, on se laisse facilement emporter par cette histoire secondaire. C’est avec un plaisir immodéré que l’on retrouve nos héros préférés du 31ème siècle (après la Légion des Super-Héros, hein, faut pas abuser non plus !) dans cette version papier et qu’on assiste à leurs aventures inédites, en complément bonus du show télévisé. Ce comic-book mérite donc un bon check-it, et je surveillerai attentivement les prochains numéros, dans l’espoir de pouvoir chroniquer un jour un numéro un peu plus exceptionnel.

A propos Jean-Lau 20 Articles
Fan #1 devenu au gré des rencontres membre de l'équipe, il partage ses coups de cœur comics, cinés et animés ainsi que sa passion pour la bande dessinée en général.

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