Pour continuer avec Deadpool, un Déjà Vu qui pourrait aussi s’apparenter à une Chronique, c’est ce qui nous attend avec Deadpool v1 #11 de décembre 1997.
La cover de Deadpool est donc tirée du mythique Amazing Fantasy #15, première apparition de Spider-Man daté d’août 1962. Et cette fois-ci la ressemblance n’est pas juste pour un petit clin d’œil à une couverture, l’épisode lui-même est en relation avec Spider-Man mais pas le Amazing Fantasy. Depuis le premier numéro de la série régulière, le scénariste Joe Kelly, avec l’aide du dessinateur Ed McGuinness et son côté cartoony, ont tout fait pour faire ressortir le côté complètement loufoque de Deadpool en le mettant dans toutes sortes de situations plus rocambolesques les unes que les autres. Cette fois-ci, ils ont plus que réussi leur coup dans ce triple épisode anniversaire spécial : Deadpool arrive dans le passé et revit les évènements d’Amazing Spider-Man v1 #47 d’avril 1967 !!
La première page de l’épisode annonce déjà bien la couleur avec cette redite de l’affiche de Forrest Gump mais aussi avec les crédits en haut de la page bourrés de petites références et surtout la mention « basé en partie sur Amazing Spider-Man #47« . A la suite d’un mauvais fonctionnement de son téléporteur, Deadpool et Al (une vieille aveugle qu’il a fait prisonnière et esclave) se retrouvent transportés dans le passé. Ils atterissent littéralement sur le perron et la tête de Tante May (la tante de Spider-Man) qui restera inconsciente tout l’épisode. Al est bien consciente du danger de modifier le passé et des conséquences que cela pourrait avoir sur leur présent, mais comme à son habitude Deadpoool n’en a cure.
Dans le Amazing Spider-Man #47, May emménageait avec son amie Anna Watson car Peter Parker (Spider-Man pour ceux qui ne le connaitraient pas…) avait pris une collocation et ne pouvait plus s’occuper d’elle et de sa (ses ?) maladie(s) aussi bien qu’avant. C’est donc à ce moment-là qu’Anna Watson passe prendre May pour l’emmener chez elle. Deadpool décide donc de faire passer Al pour May car la ressemblance entre les deux femmes est étonnante. De son côté, et grâce à son inducteur d’images, il va prendre l’apparence de son neveu (sans savoir que celui-ci est Spider-Man bien sûr). Il arrive à éloigner le vrai Peter de New York pour la journée car il est prévu qu’ils retournent dans le présent à minuit le soir même… s’ils arrivent à faire fonctionner à nouveau le téléporteur qui a grillé. Il va donc essayer de le faire réparer grâce à la version passée de son ami/esclave Weasel (La Fouine en VF) qui s’occupe pour lui de tout ce qui est scientifique.
Il se sert donc de l’identité de Parker et du fait que ce soit un scientifique pour entrer en contact avec Weasel. Celui-ci ne veut pas l’aider, car Parker et lui sont les deux derniers candidats pour un job chez Osborn Industries, le rêve de tout scientifique (cette connaissance entre les deux est une invention du scénariste de Deadpool car on n’avait jamais vu Weasel dans les pages de Spider-Man). Avec des manipulations, comme le faire inviter à la fête pour le départ à l’armée de Flash Thompson et à le griller auprès de Norman Osborn et donc lui enlever tout espoir d’entrer à Osborn Industries, il va réussir à faire en sorte que Weasel répare le téléporteur à temps pour rentrer dans le présent (et en profiter pour créer son alcoolisme). Bien sûr, Deadpool se retrouve aussi à affronter Kraven qui débarque à la fête pour enlever le fils d’Osborn pour se venger de lui. Dans le ASM #47, c’était Spider-Man qui s’occupait de stopper Kraven, mais celui-ci ayant été écarté de New York, Deadpool se voit forcé d’intervenir. Cela donne une scène complètement folle qui est la réplique exacte du combat original.
Joe Kelly a mené son scénario de main de maître, incorporant Weasel dans la continuité marvelienne sans pour autant changer quoique ce soit. Mais le plus grand tour de force reste celui du dessinateur Ed McGuinness pour avoir su habilement mêler son dessin avec celui de John Romita Sr. (dessinateur de l’épisode orignal) en se procurant les planches de base sans couleurs et tirant des négatifs de celle-ci. Il a recouvert ensuite de noir les zones des personnages à changer puis réimprimé les planches normalement (ce qui faisait donc des zones vierges là où il y avait du noir). Il a enfin dessiné les nouveaux personnages dans ces zones et ainsi a su conserver le dessin des années 60 pour garder le contexte temporel. Un petit truc « simple » mais tellement efficace.
Pour finir, cet épisode, qui fêtait le premier anniversaire de la série régulière de Deadpool, contient aussi le Amazing Spider-Man #47 et permet donc de pouvoir (re)lire l’épisode original et ainsi se rendre compte des différences. Un numéro spécial complètement dingue pour un personnage qui l’est tout autant.
Laisser un commentaire